Stages en ambulatoire : les étudiants en médecine veulent sortir de l’Hôpital
Paris, le 13/02/2013
La grande enquête de l’ANEMF menée auprès de 7200 étudiants au mois de Décembre dernier à mis en évidence que plus de 66,77% des jeunes envisagent l’ambulatoire comme mode d’exercice. Pourtant, aujourd’hui, moins de 10% s’installent à la sortie de leur internat, à cause d’un manque d’information.
Le faible taux d’installation des jeunes en ambulatoire à la sortie de leur internat s’explique en partie par l’hospitalo-centrisme de la formation actuelle. Pour le moment, seulement 51% des étudiants ont accès à un stage libéral de Médecine générale pendant leurs études. Afin d’initier les étudiants aux différents modes d’exercice qui leurs seront offerts dans le futur, il semble essentiel et indispensable que tous puissent accéder à un stage de médecine en ambulatoire.
Cette problématique est abordée dans le pacte “Territoire - Santé” présentée par Marisol Touraine en fin d’année dernière. Mme la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé évoque l’importance pour tous les étudiants de faire un stage en ambulatoire. Cependant, deux mois après l’annonce de ce plan, aucune mesure concrète n’a été avancée.
Pour pallier cette situation, l’ANEMF publie aujourd’hui sa contribution “Stages en Ambulatoire”. Cette dernière regroupe des propositions axées sur deux parties. Dans un premier temps, l’ANEMF formule des solutions pour réformer l’organisation des stages, proposant notamment des stages mixtes hospitaliers et ambulatoires. Cette alternative au stage hospitalier “pur” permettrait de faire découvrir aux externes d’un service l’exercice libéral correspondant à l’exercice hospitalier qu’ils ont découvert.
En second lieu, la contribution propose l’ouverture de nouveaux terrains de stages ainsi que des améliorations pour le recrutement des maitres de stages. Du pôle de santé à l’exercice libéral pur, en passant par les centres de santé (regroupant des médecins salariés), l’ANEMF présente les différents terrains de stages où pourraient être envoyés les externes.
Avec ses propositions en matière de stages en ambulatoire, l’ANEMF espère une réaction des Ministères de tutelle afin de faire découvrir aux externes les différents modes d’exercice, et de permettre à un plus grand nombre d’étudiants de s’installer dès la fin de leur internat.
Pour l’ANEMF,
Pierre Catoire
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