Moi pour faire original je suis super d'accord avec le fait que le moyen le plus abordable et le plus réalisable de limiter le "gâchis humain" (c'est le plus dérangeant au fond, faire perdre 2 ans x 650 personnes ça fait un gros gâchis) c'est l'information. Parce que médecine c'est un peu un engouement général, ou pas, enfin 40-50% des classes S veulent aller en médecine (chiffres surement faux je les ai créés by myself). Le terme gâchis vient du fait que les étudiants de fac de droit et de sciences (et autres) peuvent s'entêter plus que les PAES sans réussir dans leur filière, et que en PAES après deux ans tu peux pas persévérer. Jusque là je sers à rien.
LE déterminant intelligent dans l'affaire c'est ce qui se passe dans la tête des lycéens... La majorité savent pas trop ce qu'ils veulent faire comme métier, d'autant plus que certains domaines sont juste hyper-spécialisés (des jobs dans l'environnement tout ça) donc on ne connait pas du tout, donc on risque pas d'aller dans quelque chose dont on ne sait absolument rien, en terminale on sait juste qu'on veux plutôt réussir sa vie, sans forcément avoir une putain de libido pour le taff à ce moment donné, et classiquement comme les conseillères d'orientation ne font rien (je reviens dessus tout de suite) on se retrouve entre quelques choix, genre école de commerce, ingé (via prépa), droit, science ou médecine (je caricature). On se retrouve face à un choix, et pour peu on voit tout de suite certains aspects des professions médicales comme "trop cool" : argent, un certain pouvoir, sécurité de l'emploi (quand on voit aux infos comment certains galèrent avec leur emploi, les chiffres du chômage, on a pas nécessairement envie de ne pas trop savoir où on va) et cetera. Et comme prépa c'est deux ans ben on trouve que médecine c'est pas pire. Le cursus est tout tracé, on est "mis sur des rails", ...
Donc le petit terminal fait comme 8 de ses potes (ou plus), il va en PACES.
Perso dans ma classe en 3e j'étais le seul à vouloir faire un bac S (et médecine), alors qu'en terminal la moitié des classes veulent faire leur P1. Tout ça pour concorder avec le fait que l'information en seconde, c'est pas du luxe. Mais en première et en terminale c'est encore plus crucial je pense.
Dans mon lycée je me rend compte que c'était bien foutu, on a eu un samedi (ouais, on avait cours le samedi) prévu où des anciens élèves du lycée (Duchess
) venaient présenter leurs filières, genre JPO at home un peu. C'était pas mal ça.Je trouve pas que prendre un demi-weekend (ou un quart) pour présenter médecine soit de trop, enfin j'ai pas l'impression que ça te mange ton année ; et je trouve pas ça utopique. Ou même, dans un lycée il y a un nombre limité de classes de terminales S et premières S (il n'y a pas qu'eux en PAES, on est d'accord), en faisant deux petites équipes (une terminale et un première) en une petite matinée on a fait le tour. Après il faut que le proviseur aille en ce sens tout ça, mais ça enlèverais la fraction "je sais pas quoi faire alors je fais comme les copaings" pour garder celle "je tente ma chance parce que si ça se trouve je vais réussir". C'est le but non ?L'autre point c'est que (enfin dans mon cas en tout cas) on a aucune visibilité sur les passerelles. Okay, c'est la première année de la réforme, elles sont amenées à se développer, mais un bel organigramme avec les différents trucs possibles ça serait cool. Parce que "réoriente-toi" c'est cool, mais savoir les trucs jouables pour ce faire c'est encore plus cool. Cette année il y a eu deux réunions d'informations, genre après midi après 4h de cours, y a plus emballant mais elles ont été faites. La meilleure chose à faire de ce côté là c'est un beau prospectus qui montre toutes les possibilités. (bon facile à dire toussa je présume)
Le second "défaut" de la réorientation (que j'ai déjà évoqué) c'est que (enfin je crois) pour valider des ECTS il faut avoir eu la moyenne... Donc une bonne partie des étudiants concernés par la réorientation n'aurons pas ou qu'une partie des "bénéfices" de leur année si ils ne sont pas dans le clausus.
Et le troisième point c'est que je suis foultement d'accord : au lycée on a besoin de plus d'information qu'une pile de magazine ONISEP au CDI, et j'ai encore souvenir d'entretiens mémorables avec les conseillères d'orientation. Pour moi ce sont juste des chômeuses avec un bureau. Elles ne savent vraiment pas grand chose, ne sont pas franchement aptes à transmettre les informations qu'on leur donne, je sais pas si elles sont au courant d'autre chose que "alors un ECTS c'est quoi" et "là c'est BEP, là c'est la fac, ...". Quand on leur pose des questions, elles disent "ah bon" et elles tapent à la vitesse d'un colimaçon la phrase qu'on vient de formuler sur leur ordi, pour au final n'apporter aucune réponse.
Clairement elles pourraient avoir un rôle bien plus important, et je sais pas ce qu'elles ont comme formation mais ça pourrait être 20000 fois plus complet...
Je n'ai dit que des choses qui ont déjà été évoquées, ça ne sert à rien de blâmer cette profession ici, mais c'est vrai que j'ai une image d'elles comme étant d'une incompétence latente.
Et je trouve ça bien la lettre de motivation, même si elle n'est peut-être (sûrement) pas lue ça force le futur étudiant à se poser des questions sur sa motivation, sur si il veut vraiment aller en PAES, je trouve ça pas mal et à part tuer un arbre de plus chaque année il doit pas trop y avoir de conséquences.
Et je finirais en disant que peut-être la plupart des gens qui viennent en PAES ne voient pas la profession de médecin comme une pratique soignante, enfin ça fait peut-être bizarre dit comme ça...
Et aussi montrer aux djeuns que pharma c'est pas que officine (qui ne représente que 38% un truc comme ça des pharma), c'est un métier super varié, avec ses heures de gloire
(et son caca à produire en boucle les mêmes médicaments contre l'HTA mais il faut bien vivre de quelquechose va-t-on dire...) et des pratiques intéressantes, un métier important, avec de gros enjeux, enfin voilà quoi.Bon ben voilà, maxi pâté pour dire pas grand chose, désolé pour ceux qui l'ont lut.